Date: 16/01/2006
Section: INFORMATIONS GENERALES
Sous Section: FAITS DIVERS
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Maître Dang n'était qu'un menteur sournois et perfide
BRUXELLES Minh Luong Dang est plus connu dans le milieu de l'arnaque sous la dénomination de Maître Dang. L'homme est un ressortissant américain de 63 ans, d'origine vietnamienne. Avec une coprévenue âgé de 53 ans, Maître Dang est accusé d'exercice illégal de la médecine et d'escroquerie. La quinquagénaire était la trésorière du Spiritual Human Yoga (SPY), un mouvement implanté en Belgique et dirigé par Maître Dang.
Tout a commencé en 1999 lorsque le juge d'instruction Damien Vandermeersch a arrêté les deux prévenus. Et cela suite à un rapport portant précisément sur les sectes. Si la quinquagénaire a été remise en liberté peu de temps après, Maître Dang a dû patienter un peu plus longtemps. Vendredi, le tribunal correctionnel de Bruxelles s'est penché sur ce délicat dossier.
À la première audience, Maître Dang s'était présenté les menottes aux poings. L'homme fait l'objet d'un autre dossier en Suisse. Vendredi passé, il était absent. Les autorités belges l'avaient déjà extradé chez nos voisins helvétiques.
Grâce à la présence de ses avocats, Mes Magnée et Chapelle, le tribunal a pu poursuivre les débats et entendre les témoins. La question phare de ce procès est effectivement de savoir si Maître Dang s'est rendu coupable d'exercice illégal de la médecine en pratiquant le yoga tel qu'il le faisait.
À la barre, il y avait notamment des médecins, des membres ou sympathisants du SHY. De manière unanime, les témoins ont expliqué que Maître Dang prévoyait dans son programme 16 niveaux d'enseignement du yoga, ou plus précisément d'une technique mise au point par Dang. Bref, les témoins ont en tout cas affirmé que le prévenu absent ne visait pas à établir une médecine alternative et qu'il n'était certainement pas question de contester les acquis indiscutables de la médecine traditionnelle. Alors, que se passait-il avec les techniques de Dang?
Les témoins ont expliqué que les éventuelles guérisons opérées par Me Dang ne ressortissaient clairement pas à un miracle. L'objectif des différentes techniques était plutôt de transférer des énergies ou encore de rééquilibrer les niveaux énergétiques de la personne. Et en cas de réussite, il fallait simplement l'interpréter comme un signe d'encouragement, rien de plus.
Ou presque. Car le 9 février prochain, le procureur de la 61e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, Patrick Carolus, entamera son réquisitoire. À suivre.
© La Dernière Heure 2006
Ph. Bt
