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Universal Energy Movement

The loot of a guru is confiscated

Genève mercredi 22 septembre 2010

Fati Mansour

Les millions de Maître Dang pourraient bien finir dans les caisses de l’Etat de Genève
Devant la justice.


Le magot du défunt Maître Dang, fondateur du mouvement Energie Universelle et Humaine, pourrait bien finir dans les caisses de l’Etat de Genève. Le Tribunal de police vient en effet de prononcer la confiscation de 4,5 millions de francs mais les héritiers du guérisseur vietnamien ont décidé de faire appel.


Les juges, suivant ainsi le raisonnement du procureur Claudio Mascotto, ont estimé que le gourou avait bien toutes les qualités de l’escroc (LT du 03.09.2010). Maître Dang, Dang Minh Luong de son vrai nom, a trompé ses disciples en faisant état de faux titres universitaires qu’il avait obtenu contre paiement. Il a menti en déclarant que le profit tiré de ses cours était reversé à des œuvres caritatives alors que le magot finissait sur ses comptes. Il a enfin simulé des pouvoirs de guérison et convaincu ses adeptes qu’il savait leur transmettre cette faculté de soigner les pires maladies à l’aide d’une injection d’énergie cosmique par les chakras.


Mise en scène
Aux yeux du tribunal, présidé par Catherine Gavin, Maître Dang a effectivement fait preuve d’astuce. Mise en scène lors de ses conférences, édifice de mensonges, propos apocalyptiques et effet de groupe ont achevé de berner ses nombreux admirateurs qui n’ont jamais même songé à procéder à des vérifications.


Même si personne ne s’est jamais plaint des agissements de ce gourou, les juges retiennent que les participants – qui ont versé des frais d’inscription pour les cours – ont subi un dommage patrimonial puisque rien de ce qui leur était promis n’a jamais existé.


L’infraction d’escroquerie étant retenue, le tribunal a conclu que le produit de cette tromperie a bien été blanchi à l’aide des divers comptes bancaires ouverts en Suisse – pays où Maître Dang disait avoir choisi de placer ses économies et peut-être de finir sa vie – et doit être confisqué.

Le gourou, qui s’était établi aux Etats-Unis en 1985, a été condamné une première fois en Belgique pour avoir encaissé «des sommes plantureuses». Il est mort le 12 août 2007 avant que la Cour d’appel de Bruxelles ne revoie son cas. Sa veuve – qui continue l’enseignement du Maître – son fils et la mère d’un autre de ses enfants n’auront pas profité de sa fortune. Sauf si la Chambre pénale, que Me Jean-Cédric Michel promet de saisir, renverse la vapeur

 

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